Après quatre mois à arpenter les rues du canton, les Socialistes ont déposé les signatures nécessaires à l’aboutissement de l’initiative pour une contraception gratuite. 6731 signatures en faveur d’une société plus équitable et plus juste, où chaque individu pourra choisir sa contraception sans contraintes économiques. Cet aboutissement clôt une année politique très riche pour le Parti socialiste.
L’aboutissement de notre initiative est un premier pas vers la reconnaissance de la contraception comme un enjeu majeur de santé publique. Jacklean Kalibala rappelle que la Suisse est très en retard sur cette question. « Alors que la majorité de ses voisins prennent en charge au moins partiellement les frais de contraception, la Suisse laisse à ses habitant-es, les femmes en particulier, l’entière responsabilité de régler les coûts de leur santé reproductive. C’est inadmissible. » C’est d’autant plus grave quand on sait que de nombreuses femmes renoncent aux méthodes les plus efficaces, comme le stérilet, pour des questions de coût. La gratuité aura aussi un impact non négligeable sur les coûts globaux de la santé. De nombreuses études démontrent qu’en rendant la contraception gratuite, on réduit le risque de grossesses non désirées, et donc d’interruptions de grossesses, qui peuvent être des opérations lourdes, aux conséquences parfois douloureuses.
Notre texte ne fait que révéler l’une des nombreuses lacunes dans le catalogue des soins pris en charge par la LAMal.Sur le terrain, nous n’avons d’ailleurs eu aucune difficulté à convaincre. Les bénéfices de l’accès gratuit à la contraception sont nombreux et largement reconnus. « Les jeunes en particulier, ont été extrêmement sensibles à nos arguments et se précipitaient pour signer notre initiative, cela nous a beaucoup touché-es. » Sophie Demaurex raconte encore que pour les moins de trente ans, la non prise en charge de la contraception par la Lamal est totalement incompréhensible.
Nos actions de récolte nous ont aussi permis de sensibiliser la population sur les inégalités en matière de santé reproductive : « Nous nous sommes rendu compte que beaucoup d’hommes ignorent tout simplement que les frais de contraception ne sont pas remboursés. Ils tombaient des nues quand on leur expliquait que c’étaient les femmes qui assumaient l’entier des frais ! », raconte Joëlle Bertossa. C’est également l’un des buts de notre initiative : alléger le fardeau financier qui repose presque exclusivement sur les femmes, mais aussi partager les responsabilités en rendant gratuites les méthodes masculines.
L’aboutissement de cette initiative vient clore une année extrêmement dense pour le PS genevois. L’occasion pour Thomas Wenger de revenir sur quelques-uns des événements marquants de l’année : le PS genevois a gagné un siège au Grand Conseil et un au Conseil national. Il a maintenu ses sièges au Conseil d’Etat et au Conseil des Etats. Il a déposé une initiative sur les soins dentaires en plus de celle sur la contraception gratuite. Il a contribué à l’aboutissement de quatre référendums cantonaux. « Le PS est proche des préoccupations des gens et propose des solutions concrètes pour y répondre. Les succès de 2023 nous encouragent à poursuivre notre politique pour répondre aux besoins de la population genevoise. ».
Nous souhaitons remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont contribué à ces succès pour leur engagement pour une Genève plus solidaire et inclusive.
Député au Grand Conseil — Président du PS genevois
Députée au Grand Conseil
Députée au Grand Conseil