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Projet de loi climat : frileuse, la majorité de droite refuse d’entrer en matière !

Quatre années : c’est le temps qu’il aura fallu à la droite depuis l’acceptation de la motion “Une réponse politique à l’appel des jeunes pour sauver le climat !” (18.10.2019) pour refuser l’entrée en matière sur le projet de loi climat (07.12.2023).

Après 12 auditions d’associations tant de la société civile que professionnelles, la majorité de droite de la Commission de l’environnement et de l’agriculture a refusé de voter l’entrée en matière. Alors que la plupart des personnes auditionnées avaient montré leur ouverture d’esprit et leur volonté d’aller de l’avant, la majorité a simplement décidé de ne pas en tenir compte. C’est un signal politique fort et inquiétant face au changement climatique et à ses conséquences.

Plan d’arborisation, objectifs pour la transition énergétique et la sortie des énergies fossiles, stratégie en matière de mobilité : la réflexion sur la déclinaison du Plan climat cantonal dans une loi permettant sa mise en œuvre a ainsi été avortée et les travaux parlementaires stoppés net. Aucun travail d’amendements concertés n’a été envisagé. Une occasion manquée pour Genève de concrétiser ses objectifs en matière de climat, alors que le temps presse !

A travers ce refus et en se bornant à demander au Conseil d’Etat de revenir avec des mesures spécifiques pour en débattre au cas par cas, la droite – du Centre à LJS en passant par le PLR, le MCG et l’UDC – donne le message que la protection du climat, l’indépendance énergétique et les objectifs ambitieux du Plan climat cantonal ne sont ni d’intérêt public, ni prioritaires.

Il s’agit pourtant de passer maintenant des “plans” aux décisions qui nous engagent légalement. Les mesures doivent être justes pour créer l’adhésion. Sans équité, les ménages et les entreprises ne suivront pas. Or, cette discussion, cette recherche de consensus, la droite n’en a pas voulu. Nous prenons acte du fait que la majorité refuse de prendre ses responsabilités.

Les Vert-e-s et les Socialistes, pour leur part, persistent à penser que Genève doit sans plus attendre relever le défi de ses ambitions climatiques et énergétiques ; pour créer plus de sens, pour anticiper l’avenir, relocaliser l’activité économique et améliorer la vie des habitant-es du canton.

Alors que les Genevois et Genevoises ont soutenu à près de 75% la loi Climat fédérale, nous invitons la majorité du Grand Conseil à se reprendre et à rouvrir les discussions sur ce projet de loi-cadre sur le climat. Face au dérèglement climatique, la politique de l’autruche ne peut être une option.

Pour plus d’informations :

  • Philippe de Rougemont, député vert et commissaire à l’environnement
  • Léna Strasser, députée socialiste et commissaire à l’environnement
  • Angèle-Marie Habiyakare, députée verte et commissaire à l’environnement
  • Jean-Pierre Tombola, député socialiste et commissaire à l’environnement
  • David Martin, député vert et chef de groupe
Thématiques associées: Environnement, énergie et agriculture

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