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Soins dentaires : la droite refuse d’agir, le PS offre une solution concrète et juste

Alors que près de 20% de la population renonce aux soins dentaires faute de moyens, la majorité de droite persiste à refuser toute mesure pour soutenir les ménages. Après avoir rejeté l’initiative « Pour des soins dentaires accessibles à toute la population », le Grand Conseil a voté ce soir un contreprojet alibi, qui ne propose strictement rien de nouveau. Face à un tel écran de fumée, le PS reste plus convaincu que jamais de la nécessité de son initiative et appelle la population à la soutenir massivement dans les urnes.

Dans un contexte où les loyers et les primes d’assurance-maladie explosent tandis que les salaires et les rentes stagnent, la question de l’accès aux soins, et en particulier aux soins bucco-dentaires, devient de plus en plus critique. Non couverts par la LAMal, ces soins sont tout simplement inaccessibles pour des milliers de personnes. Résultat: une prévention largement insuffisante, avec des conséquences graves pour la santé et des coûts in fine plus lourds pour la collectivité.

Face à cette réalité, le PS a proposé une solution concrète: un chèque annuel de 300 francs à destination des bénéficiaires de subsides d’assurance-maladie pour financer des prestations bucco-dentaires, combiné à un renforcement des mesures de prévention, notamment – mais pas uniquement – auprès des enfants. La création d’un poste de médecin-dentiste cantonal doit quant à elle permettre une coordination efficace et efficiente de ces soins. L’initiative «Pour des soins dentaires accessibles à toute la population» vise ainsi à garantir l’accès de toutes et tous à une composante essentielle et aujourd’hui négligée de la santé.

Après avoir rejeté cette proposition, pourtant largement soutenue par la population lors de son lancement (plus de 7’000 signatures récoltées!), une majorité UDC-PLR-MCG-LJS a choisi de lui opposer un contreprojet creux et parfaitement inutile. Ce texte n’apporte en effet aucune amélioration concrète, aucun nouveau droit, aucun financement supplémentaire. Il se contente de rappeler ce qui existe déjà, sans répondre aux besoins de la population.

Pour justifier sa position, la droite n’hésite pas à affirmer que 300 francs seraient insuffisants – sans rien proposer à la place. Un cas d’école de sophisme du Nirvana: rejeter une solution parce qu’imparfaite, pour… ne rien faire du tout! Cette posture est d’autant plus hypocrite que les mêmes partis refusent à Berne l’élargissement du catalogue de l’assurance de base et que le Canton affiche une santé financière excellente. Les moyens sont là, mais la droite préfère manifestement baisser les impôts des plus riches plutôt que soutenir les ménages qui peinent à boucler les fins de mois.

Pour le PS, une chose est sûre: la santé ne doit pas dépendre du portefeuille. Face à l’inaction de la majorité de droite, notre initiative est aujourd’hui la seule proposition sérieuse sur la table. Nous appelons donc la population à la soutenir sans réserve et à rejeter un contreprojet qui sert davantage à la bonne conscience de ses auteurs qu’à garantir un réel accès aux soins.

Pour plus d’informations :

  • Jacklean Kalibala, autrice du rapport de minorité
  • Matthieu Jotterand, chef du groupe socialiste au Grand Conseil
  • Thomas Wenger, président du PS genevois
Thématiques associées: Santé

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