À l’approche des votations cantonales du 30 novembre 2025, un comité unitaire large s’est constitué pour défendre l’initiative 193 «Pour des soins dentaires accessibles à toute la population». Cette initiative vise à répondre à une injustice sociale majeure: l’exclusion des soins dentaires de l’assurance-maladie de base, qui pousse une part importante de la population à renoncer à des traitements pourtant essentiels.
En Suisse, près de 90% des coûts dentaires sont à la charge directe des patient-es, alors que la moyenne dans les pays de l’OCDE est de 55%. À Genève, cela se traduit par des centaines de milliers de francs de frais non remboursés chaque année; 25% de la population renonce à consulter un-e dentiste ou un-e hygiéniste en raison du coût. Ignorer les soins dentaires coûte plus cher à long terme, accroît les inégalités et met en péril la prévention. Cette situation peut entraîner des complications médicales lourdes, notamment cardio-vasculaires ou infectieuses. À l’heure où les inégalités se creusent, il faut le rappeler sans détour: la santé est un droit, et non un privilège.
Face à ce constat, l’initiative propose un chèque annuel de 300 francs pour les personnes au bénéfice de subsides d’assurance-maladie ne recevant aucune autre aide. Cette mesure ciblée permettra à des dizaines de milliers de personnes de la couche moyenne d’obtenir un meilleur accès aux soins et à l’information.
L’initiative prévoit également la mise en place d’un plan cantonal de prévention et la création d’un poste de médecin-dentiste cantonal, chargé-e de coordonner les efforts en matière de santé bucco-dentaire publique.
Suite à cette proposition, la majorité bourgeoise du Grand Conseil a proposé un contre-projet alibi renonçant à toute aide financière concrète pour les personnes concernées. Il propose de “sensibiliser” sans donner de moyens. C’est pourquoi le comité appelle à:
- Voter OUI à l’initiative 193 “Pour des soins dentaires accessibles à toute la population”
- Voter NON au contre-projet
- Donner la préférence à l’initiative dans la question subsidiaire.
Le comité lance aujourd’hui sa campagne sur le terrain, avec la conviction que Genève peut ouvrir la voie vers un modèle plus solidaire et plus équitable d’accès aux soins dentaires.