Les député-es ont voté en faveur de l’extinction des enseignes lumineuses et des lumières intérieures des bâtiments non résidentiels entre 1h et 6h du matin, non sans avoir toutefois préalablement édulcoré le projet initial. Les Socialistes, qui ont naturellement soutenu cette mesure pleinement fondée au vu de l’urgence climatique, regrettent ainsi que les vitrines des arcades commerciales ainsi que les lieux « éminemment touristiques » aient été exclus du champ d’application de la loi. Face aux intérêts des acteurs et actrices économiques, il faudra bien plus de courage et d’ambition politique pour réaliser la transition énergétique qui s’impose. Il s’agit néanmoins d’un premier pas dans la bonne direction, et en tout état, d’une bonne nouvelle pour la faune nocturne dont le comportement est gravement perturbé par la pollution lumineuse. Les pollinisateurs nocturnes (chauves-souris et autres insectes volants) étant notamment concernés, cela a des répercussions directes sur la flore et c’est bien tout un écosystème qui est menacé et mis sous pression par l’augmentation constante des sources lumineuses artificielles (voir à ce sujet une récente étude de l’Université de Berne publiée dans Nature). Les Socialistes saluent donc une mesure qui devrait permettre d’offrir un peu de répit aux animaux qui souffrent de cette pollution spécifique et poursuivront naturellement la lutte en faveur d’une plus grande protection de la biodiversité, particulièrement en milieu urbain.
Lire le rapport de la commission de l’énergie et des SIG