Par 56 voix contre 27 et 11 abstentions, l’initiative dite « 1000 emplois » émanant des syndicats et soutenue par les partis de l’Alternative a été refusée par le Grand Conseil. Le principe d’un contreprojet n’a pas non plus passé la rampe, puisque la droite unie au Centre et au MCG s’y est opposée (55 voix contre 41). Le peuple sera donc invité prochainement à se prononcer sur l’initiative seule.
Pour rappel, celle-ci propose une réduction de la durée du travail (sans réduction de salaire) de 41 à 32 heures par semaine d’ici à 2030, et la création de 1000 emplois publics par an dans les domaines du soin, de la santé, du social et de la transition écologique, tant que le chômage reste élevé.
Le groupe socialiste s’est exprimé en faveur de l’initiative et a rappelé l’importance de repenser l’organisation du travail et les fondamentaux du marché de l’emploi face à l’urgence climatique. Alors que d’un côté la pénurie de main d’œuvre frappe certains secteurs, dont des secteurs essentiels à la réalisation de la transition écologique, tandis que de l’autre la robotisation supprime un nombre croissant d’emplois peu qualifiés, les Socialistes ont appelé à investir, dès maintenant et massivement, dans la formation.
Il s’agit de revaloriser et de protéger les emplois utiles voire nécessaires à la vie de la collectivité, de former aux métiers de demain, de faciliter les reconversions en renforçant les compétences tout au long de la vie, et de baisser la durée du temps de travail rémunéré pour mieux répartir l’emploi et permettre une meilleure conciliation des vies.
Face à ce défi majeur, il est malheureux que la majorité parlementaire ait, une fois de plus, préféré botter en touche, refusant jusqu’à l’idée même d’un contreprojet. Les Socialistes, elles et eux, se réjouissent de la campagne à venir sur cette initiative, qui permettra d’ouvrir un débat essentiel sur l’évolution et l’avenir du marché du travail.
Lire le rapport de la commission de l’économie