Les SIG développent une politique publique ambitieuse en faveur de la population genevoise, d’une part, en contrôlant les prix. Ainsi, malgré les augmentations des prix liés à la conjoncture de 2022, les prix de l’électricité sont demeurés parmi les plus bas en Suisse. D’autre part, les SIG développent une ambitieuse politique publique pour la population en développant les énergies renouvelables, notamment en favorisant la géothermie et l’énergie solaire. Ceci est nécessaire pour réduire la dépendance du canton de Genève aux énergies fossiles et requiert des investissements infrastructurels importants.
Cette politique serait mise en danger par une libéralisation du marché de l’énergie, projet qui menace de revenir par la petite porte, dans le cadre d’une nouvelle série d’accords avec l’Union européenne (UE).
Les SIG seraient alors mis en compétition avec, par exemple, une entreprise allemande fournissant de l’énergie avec du charbon, qui ne se préoccupe absolument pas d’investir dans les énergies renouvelables. De plus, une libéralisation exposerait une part croissante des consommateur-rices à des variations fortes des prix, à l’instar de celles qu’ont connues les citoyens et citoyennes des pays voisins en 2022.
Or, la population suisse a déjà indiqué qu’elle ne souhaitait pas d’une libéralisation du marché de l’énergie. Elle l’a déjà refusé en 2002 au niveau fédéral. La population genevoise a par ailleurs massivement réaffirmé son soutien à la politique publique des SIG en lui octroyant en votation un monopole sur les réseaux thermiques structurants.
Pour le groupe socialiste, j’ai donc déposé une question écrite urgente, demandant au Conseil d’Etat de se prononcer sur les conséquences possibles d’une libéralisation du marché électrique dans le cadre d’un accord avec l’UE.