Grâce au référendum lancé par la gauche, le peuple genevois est appelé à voter le 28 novembre prochain sur un projet de droite : un changement de la loi sur les horaires d’ouverture des magasins (LHOM). Il s’agirait d’autoriser l’ouverture des commerces 3 dimanches par an ainsi que le 31 décembre, et d’allonger à 19h (au lieu de 18h) l’horaire du samedi.
Le refus de cette LHOM est impératif. En 2016, le peuple avait accepté un projet analogue (qui ne parlait pas du samedi) acceptable à gauche, car il contenait la condition impérative d’une convention collective de travail (CCT) pour le personnel de vente. Non seulement la droite fait disparaître cette CCT de son projet car le patronat n’en veut pas, mais elle y ajoute en passant l’heure supplémentaire du samedi, laquelle allonge donc de 52 heures la durée annuelle de labeur. Cette trahison de la volonté populaire péjorerait doublement et gravement les conditions de travail et la vie quotidienne d’un personnel composé à 60% de femmes, souvent à temps partiel. Quitter (théoriquement) sa caisse à 19h le samedi, c’est retrouver sa famille à quelle heure en réalité ?
Un mythe doit être ici vigoureusement dénoncé, celui de la soi-disant création de postes de travail liée à ces nouveaux horaires. La réalité est têtue : de 2010 à 2019 (donc avant la crise sanitaire), le nombre d’emplois dans le commerce de détail à Genève est passé de 20’000 à 14’000, soit une baisse de 30%, malgré (déjà) un allongement des horaires (la nocturne hebdomadaire) et un chiffre d’affaires en hausse dans le secteur alimentaire !
Il faut, encore et toujours, rappeler ici des évidences venues du terrain : seul le patronat gagnera si le projet est accepté ; les achats en France voisine sont dus aux prix plus bas et pas aux horaires élargis, lesquels prix ne baissent pas en faisant travailler le personnel plus longtemps ; les grands distributeurs ont déjà des sites pour vendre en ligne et en profitent pour licencier.
En conclusion : pour maintenir l’obligation de CCT, votons NON à cette LHOM inique !
Lors de la session plénière des 3 et 4 octobre, le Grand Conseil a débattu de deux projets de lois socialistes visant à soutenir et encourager la formation continue par le biais d’un...
Notre canton vit une situation paradoxale : alors que l’économie se porte incroyablement bien et que les recettes fiscales des entreprises battent des records, le nombre de personnes en...
Aujourd’hui, une personne salariée ou indépendante qui tombe malade n’a pas toujours de revenu de remplacement. De même, seules les personnes salariées qui travaillent plus de 8 heures par...