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Microplastiques dans le Léman : Stop pollution !

Badia Luthi
Consultante socio-éducative

L’apparition du plastique faisait croire à une avancée magique pour faciliter la vie humaine. Ainsi, connaissant un développement exponentiel, le plastique a progressivement envahi notre vie en étant utilisé dans tous les domaines du quotidien comme le ménage, l’alimentation, les banques (cartes), les commerces, l’industrie, le cosmétique, etc. Mais étant fabriqué principalement à partir de pétrole, sa production massive est de plus en plus nuisible pour l’environnement. En effet, le plastique est une matière qui ne se dégrade pas facilement. Beaucoup d’années sont nécessaires pour qu’il se fragmente et se transforme en petits confettis. Emietté en particules de microplastiques de plus en plus fines (5 millimètres), il finit par se disperser dans les sols, l’air, les fleuves, les rivières et les océans, pour y rester durablement.

Il a été démontré scientifiquement que la pollution aux microplastiques est dangereuse pour la santé humaine comme pour la faune et la flore, tant aquatiques que terrestres. Le lac Léman n’échappe pas à l’envahissement de cette matière. Acheminées par les déchets des emballages, les eaux usées ou encore les eaux de ruissellement, 50 tonnes de plastique passent chaque année dans le Léman. L’impact de cette pollution est désastreux pour l’environnement car celle-ci conduit à un déséquilibre écosystémique. Les conséquences de ce passage se retrouvent dans la mortalité anormalement élevée voire la disparition de certaines espèces aquatiques en raison de la toxicité des particules qui entraînent des perturbations digestives chez les animaux qui les ingèrent.

Nous saluons la décision du Grand Conseil de soutenir la motion socialiste « Microplastiques dans le Léman : Stop pollution ». Il est en effet temps d’agir pour assurer la protection de notre environnement et préserver notre lac. Nous devons prendre toutes les mesures nécessaires pour ne pas juste diminuer mais bien stopper la pollution du lac Léman et lutter contre les déchets plastiques qui y échouent. Si nous sommes parvenu-es à un consensus pour réduire d’une manière significative les microplastiques, nous devons maintenant nous mettre au travail pour changer les mentalités et nos comportements. Nous pouvons réduire la production de plastique, en limitant sa mise à disposition dans les commerces, en réduisant sa consommation et en menant des compagnes de sensibilisation auprès de la population.

Nous rappelons que notre Canton est engagé pour le développement durable et pour la protection de l’environnement ; le parlement doit prendre ses responsabilités pour que Genève parvienne aux objectifs qu’elle s’est fixés.

Thématiques associées: Environnement, énergie et agriculture

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