Les soignants-es sont indispensables.
Nous connaissions ce constat. À moins d’en être un-e soi-même, nous le remarquions plus ou moins épisodiquement en raison des aléas de la vie. Nous l’apercevions théoriquement en raison des innombrables dictons sur la suprême importance de la santé ou la médiatisation naissante du vieillissement de la population et son corollaire : l’augmentation des besoins en soins de qualité.
À l’arrivée d’un virus mortel cependant, la reconnaissance sociale semble enfin totale, matérialisée par des semaines d’applaudissements massifs aux balcons de tous les quartiers du canton et l’adoption, en novembre 2021, de l’initiative fédérale pour des soins infirmiers forts.
Une question s’impose alors quelques années plus tard : qu’est-il concrètement mis en œuvre à Genève pour honorer ce constat ?
Car les défis semblent n’avoir jamais été aussi grands : contrats courts ; faibles rémunérations ; difficile conciliation vie personnelle et vie professionnelle ; injonctions managériales paradoxales ; chétives perspectives d’évolution dans la carrière provoquent d’importantes sorties précoces de la profession (jusqu’à 43% des infirmiers-ières quittent le métier en milieu de carrière en Suisse).
En outre, les départs à la retraite et l’augmentation des besoins de la population engendreront – « à l’horizon 2030 » (demain !) – un degré de couverture de ces derniers par le personnel en place largement insuffisant au niveau national (atteignant seulement 67% selon les scénarios de référence).
Ces défis doivent impérativement trouver des solutions politiques.
C’est pourquoi le PS 60+ et la commission santé/social lancent, le 25 avril, un cycle de réflexion sur les conditions de travail du personnel soignant à Genève.
Structuré en quatre séances, il visera à concentrer de l’information et susciter des discussions dans le but d’élaborer des recommandations pour cette thématique fondamentale. À travers l’expertise de plusieurs intervenants-es externes dans les domaines de la formation, de la sociologie du travail, du syndicalisme et de la gestion des institutions de santé, l’occasion sera belle pour se saisir politiquement de ces enjeux, construire une position étoffée pour notre parti et, à terme, faire de Genève un lieu où la valorisation collective du travail des soignants-es approche enfin la hauteur de leur rôle indispensable.
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