Travail des soignants-es : lancement d’une réflexion
Les soignants-es sont indispensables. Nous connaissions ce constat. À moins d’en être un-e soi-même, nous le remarquions plus ou moins épisodiquement en raison des aléas de la vie. Nous...
Comme chaque automne depuis quelques années, dans une séquence presque liturgique, le Conseil fédéral annonce les nouvelles primes d’assurance maladie suivie d’une succession de réactions consternées. Sans surprise, on apprend qu’en 2025 il y aura une nouvelle augmentation substantielle pour la 3e année consécutive. Mais pour une fois, Genève n’aura pas l’une des plus fortes augmentations ; avec 6,4% on se retrouve dans la moyenne. Cela dit, les Genevoises et Genevois auront toujours les primes d’assurance maladie les plus élevées du pays. Heureusement, grâce à la loi socialiste 13380, adoptée par le Grand Conseil en août 2024, le Conseil d’Etat n’aura plus besoin de déposer un projet de loi en urgence pour maintenir le montant des subsides octroyés depuis deux ans en raison de l’augmentation importante des primes. Cette loi prévoit également un mécanisme d’adaptation automatique des subsides sur la prime moyenne cantonale en cas d’augmentation. De quoi éviter de nombreuses démarches administratives et maintenir l’intensité de l’aide votée en 2019 lors de la dernière révision des subsides d’assurance maladie. Un soutien bienvenu pour les ménages les plus pauvres dont le pouvoir d’achat est le plus impacté par les primes d’assurance maladie.
La réduction des primes par les subsides est le seul moyen à disposition des cantons permettant de pallier les injustices de la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal). L’assurance maladie, pourtant instaurée comme une assurance sociale garantissant l’accès aux soins à l’ensemble de la population, reste la seule assurance « sociale » dont les primes ne sont pas dépendantes du revenu. La cherté des primes d’assurance maladie pose deux problèmes majeurs. Tout d’abord, la limitation de l’accès aux soins. Une étude suisse réalisée en 2018 sur le renoncement aux soins a montré que 20,5% des participant-es renonçaient aux soins pour des raisons financières, avec des taux de renonciation plus élevés pour les revenus les plus modestes. Le deuxième problème est celui de l’endettement. En effet, le non-paiement de primes est la deuxième cause d’endettement en Suisse. Ces limitations financières sont inacceptables pour une assurance sociale obligatoire.
Sans changement dans notre système d’assurance maladie, les primes continueront à augmenter et ce sera toujours la population qui paiera la note. A l’inverse des autres pays européens, les ménages suisses assument plus de 60% des coûts de la santé, l’Etat lui ne couvre que 34%. Nous devons continuer à lutter pour un système de santé de qualité, accessible et égalitaire qui est centré sur la santé et pas la maladie. Mais pour cela nous aurons besoin d’un vrai changement de paradigme. En tant que premier payeur, la population doit se saisir de la question des assurances maladies, nous ne pouvons pas compter sur les instances fédérales fortement influencées par les lobbys de l’assurance maladie.
Les soignants-es sont indispensables. Nous connaissions ce constat. À moins d’en être un-e soi-même, nous le remarquions plus ou moins épisodiquement en raison des aléas de la vie. Nous...
Voulons-nous confier aux caisses-maladies 11 milliards de nos impôts en plus de 35 milliards de primes et demander aux assuré-es de payer plus cher ? C’est la question que nous voulons poser ...
355’049, c’est le nombre de personnes mises aux poursuites par les assurances-maladie en 2022 ! Sans compter celles déjà poursuivies les années précédentes et dont les dettes ne...