Accélérer sur le solaire est une obligation
Il y a 6 ans, à la suite de la disparition du glacier Okjökull, premier officiellement disparu à cause du réchauffement climatique, l’Islande a fait poser une plaque commémorative, en forme de ...
Le 13 juin prochain, nous voterons sur les initiatives « Pour une eau potable propre et une alimentation saine » et « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse ». Ces deux initiatives visent un même but, celui d’aller vers une agriculture moins intensive et plus respectueuse de l’environnement.
Pour cela, l’initiative pour une eau potable propre propose de conditionner les subventions de la Confédération dans le domaine agricole au respect d’un cahier des charges strict, similaire à celui du Bio, et à la limitation de la taille des cheptels. L’initiative pour une Suisse libre de pesticide de synthèse vise quant à elle une interdiction pure et simple de l’utilisation des pesticides de synthèse et de l’importation de produits susceptibles d’en contenir.
Les méfaits des pesticides sont nombreux et clairement établis : pollution des nappes phréatiques, problèmes de santé chez les agriculteurs et agricultrices ainsi que dans la population, destruction de l’environnement et de la biodiversité.
Côté sanitaire, les scandales se succèdent, du DDT au glyphosate, en passant par l’atrazine ou le chlorothalonil, entraînant à chaque fois la mise en place de mesurettes et d’interdictions ponctuelles, à la portée limitée.
Côté biodiversité, un consensus scientifique large existe depuis plusieurs années sur le fait que nous assistons à la sixième extinction de masse, dont les insectes sont les premières victimes et qui menace l’ensemble des écosystèmes terrestres. L’utilisation massive de pesticides en est une cause certaine. On estime qu’aujourd’hui en Suisse, 60% des espèces d’insectes sont en danger d’extinction. En 25 ans, les populations d’insectes ont diminué de plus 75%. Les insectes pollinisateurs étant nécessaires à une très large part de la production agricole, leur déclin entraînera, à terme, une perte des rendements agricoles et par conséquent une plus grande dépendance encore à la chimie…
Ces deux initiatives, en s’attaquant de manière frontale et globale au problème, permettent de casser ce cercle vicieux.
L’impact sur les coûts de la nourriture et la dépendance aux importations est difficile à évaluer mais ces deux textes, en fixant à la fois une feuille de route et un calendrier clairs, permettront d’orienter la recherche agronome vers des solutions durables et compatibles à la fois avec les besoins de la population et les impératifs écologiques.
Cela s’est vu dans d’autres domaines, lorsque des lignes rouges sont posées, l’industrie réagit, s’adapte et trouve des alternatives. Lorsque l’on fixe des limites à la pollution automobile, l’industrie invente les pots catalytiques, les filtres à particules et les systèmes « Stop and Start » ; quand on interdit les chlorofluorocarbures (CFC) dans les aérosols pour protéger la couche d’ozone, l’industrie développe des techniques alternatives permettant de s’en passer ; lorsque l’on taxe les rejets de CO2, l’industrie crée des systèmes de captation ; et quand on veut limiter le transport aérien, les trains de nuit reprennent du service.
Pour ce qui est de l’interdiction des pesticides, cela ne sera pas différent. Des techniques agricoles innovantes et moins polluantes verront le jour et permettront le développement d’une production adaptée et durable. Il est grand temps !
Il y a 6 ans, à la suite de la disparition du glacier Okjökull, premier officiellement disparu à cause du réchauffement climatique, l’Islande a fait poser une plaque commémorative, en forme de ...
L’initiative sur laquelle nous votons le 9 février demande que « La nature et sa capacité de renouvellement constituent les limites posées à l’économie nationale. Les activités...
Les SIG développent une politique publique ambitieuse en faveur de la population genevoise, d’une part, en contrôlant les prix. Ainsi, malgré les augmentations des prix liés à la conjoncture...