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Payer plus pour recevoir moins : la population suisse dit NON !

2024 restera comme une année particulièrement marquante dans le combat de la gauche pour des retraites dignes en Suisse. Après avoir décidé de renforcer le 1er pilier en accordant une 13e rente AVS en mars, la population s’est prononcée ce dimanche contre l’attaque en règle du 2e pilier proposée par la droite et les lobbies via la LPP21. Les Suisses-ses ont en effet refusé ce projet inacceptable qui projetait d’introduire plusieurs mécanismes contraignant la plupart des salarié-es à cotiser plus pour au final recevoir moins. Dans le même temps, l’initiative fédérale sur la biodiversité, demandant une meilleure protection des paysages et des ressources, a malheureusement été refusée. Sur le plan cantonal, les Socialistes saluent le refus de la modification de la loi sur l’instruction publique, qui visait à dégrader la formation des enseignant-es et donc la qualité de l’enseignement dans les écoles primaires du canton. Enfin, le rejet cinglant de la modification de la loi sur l’imposition des personnes physiques évitera un nouveau privilège fiscal pour une poignée de contribuables. Ce refus est une nouvelle particulièrement encourageante en vue du vote sur une autre baisse fiscale sur laquelle la population genevoise se prononcera le 24 novembre.

Objets fédéraux

NON à l’initiative pour la biodiversité : un vote à contrecourant de la crise écologique

Malgré la situation environnementale et climatique alarmante, une majorité de population suisse a refusé une modification de la Constitution allant dans le sens d’une meilleure protection des paysages et des ressources naturelles. Selon ce projet, la Confédération ainsi que les cantons devaient désigner et préserver les objets protégés et garantir les surfaces nécessaires à la biodiversité. Ce refus ne fait que retarder des prises de décision urgentes : si nous n’agissons pas maintenant, l’extinction des espèces entraînera des dégâts importants et des coûts astronomiques. Selon les estimations du Conseil fédéral, ils atteindraient en Suisse entre 14 et 16 milliards de francs par an dès 2050. D’autres projets en faveur de la protection des milieux naturels sont donc particulièrement pressants.

NON à LPP21 : retour à l’expéditeur pour une réforme en profondeur du 2e pilier !

Payer plus pour recevoir moins : c’est en substance le projet absurde qui était proposé par la droite et les lobbies aux votant-es ce dimanche, à peine quelques semaines après la révélation dans la presse des mauvaises projections financières de l’AVS, trop pessimistes de plusieurs milliards de francs. Or, le projet de LPP21, qui concernait cette fois le 2e pilier, était à nouveau présenté comme indispensable pour le financement des retraites. La population suisse ne s’est pas laissé berner par cette volonté de baisser le taux de conversion de 6,8 % à 6 %. Il s’agit de la troisième fois que la population refuse de baisser ce taux, signalant ainsi sa volonté d’enterrer définitivement tout projet de baisse provenant de la droite. Après la 13e rente AVS, c’est un nouveau signe qui montre que la lutte pour les retraites bascule durablement du côté des salarié-es du pays !

Objets cantonaux

LIPP : refus d’un nouveau privilège fiscal

Les Socialistes se réjouissent du refus d’une « imposition allégée de l’outil de travail » des entrepreneurs actionnaires. Ce résultat évitera une perte de 25 millions de francs au canton et 5 millions aux communes. Présentée comme une baisse fiscale en faveur des PME, cette diminution aurait bénéficié principalement à 23 contribuables dont la valeur de la participation dépasse 30 millions, qui aurait empoché en moyenne 500’000 francs chacun. Désormais, c’est l’introduction d’une nouvelle baisse fiscale massive qu’il faudra vigoureusement combattre : celle qui passera dans les urnes le 24 novembre, qui fera perdre plus de 400 millions de francs à la collectivité, et profitera aux contribuables à haut et très haut revenus.

Modification de la loi sur l’instruction publique : une victoire pour la qualité de l’enseignement public genevois

C’est une deuxième victoire consécutive pour l’éducation des enfants à Genève ! Après avoir refusé de dégrader les conditions de travail dans les crèches le 9 juin, la population genevoise s’est une nouvelle fois opposée à une réforme synonyme d’affaiblissement de la qualité de l’instruction. Cette fois, c’était une réduction de la durée de formation des enseignant-es qui était proposée, avec pour conséquence certaine un renforcement des inégalités dans le système scolaire au détriment des élèves les plus défavorisé-es. Les Genevois-es ont clairement signifié à la droite que les enseignant-es du primaire ne se contentent pas de « torcher des fesses » des gamins, selon les mots d’un député UDC, mais jouent un rôle aussi primordial que difficile dans l’éducation. Le PS se réjouit du refus de cette modification de loi qui représente une reconnaissance envers le travail effectué dans les écoles, qui ne doit pas être sacrifié au nom de prétendues économies.

Pour plus d’informations :

  • Thomas Wenger, Président du PS genevois
  • Léna Strasser, Vice-présidente du PS genevois

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