Il y a six ans, le Conseil d’État avait décidé de mettre fin au régime dérogatoire permettant aux élèves de parents frontaliers d’être scolarisés à Genève. Afin d’éviter une rupture brusque et non nécessaire dans leur scolarité (et donc leur sociabilité), il avait été assuré que les élèves en cours de scolarité pourraient la terminer à Genève.
Malheureusement, dans une logique de petit comptable, Anne Hiltpold et le Conseil d’État ont décidé de revenir sur cette garantie et d’expulser sans ménagement les élèves frontaliers en quelques années à peine dès l’été 2026. La raison principale invoquée serait le manque de places dans les écoles. Pourtant, cela fait des décennies que nous le savons, cela fait des décennies que Genève ne construit pas assez d’écoles. A ce titre, exclure soudainement des élèves, en les envoyant dans un système scolaire fondamentalement différent (notamment parce qu’à deux vitesses), est indigne et ne résoudra rien, pas plus que les délirants cycles à 1’000 élèves.
Face à une grande mobilisation de plusieurs collectifs de parents et des élu-es français-es, le PLR a œuvré en coulisses pour éviter un débat en urgence et la proposition socialiste a été envoyée en commission. Pourtant, le temps est compté: il ne reste que quelques mois, tout au plus, pour régler la situation. Et en attendant, les familles concernées sont dans l’incertitude et l’inquiétude.