Une majorité composée de la gauche et du Centre a approuvé le Plan d’actions du stationnement 2020-2025 du Conseil d’Etat. Rappelant que la politique de la mobilité est au cœur de la lutte contre le dérèglement climatique, les Socialistes ont salué des mesures nécessaires au développement d’une mobilité plus durable et ont fustigé les combats d’arrière-garde auxquels s’accrochent la droite et le MCG.
Le groupe a profité du débat pour rappeler l’objectif de 60% de réduction des gaz à effet de serre inscrit dans le Plan climat cantonal renforcé (2e génération). Cet objectif doit être atteint d’ici à 2030 ; autant dire… demain ! Il s’agit donc d’assumer nos responsabilités et de répondre aux engagements pris par notre Canton, mais aussi par la Confédération, vis-à-vis de l’international – en particulier les fameux Accords de Paris.
Parmi les diverses mesures du Plan d’actions voté figure notamment la réduction du nombre total de places de parc sur le territoire cantonal (tant sur le domaine public que privé), et ce dans le but de décourager les déplacements en transport individuel motorisé.
Pour rappel, ces derniers doivent diminuer de 40% d’ici à 2030. Cela nécessite un changement de cap radical, une « petite révolution » dans nos habitudes de déplacement ! Et à cet égard, la limitation des possibilités de stationnement est un levier puissant car cela encourage la mutualisation des véhicules, voire le report vers d’autres modes de transport plus durables.
Moins de places de parc, c’est aussi moins de nuisances pour les riverain-es. De fait, réallouer l’espace dévolu aujourd’hui à la voiture dans les quartiers urbains permet d’y améliorer considérablement la qualité de vie. Les places supprimées pourront notamment laisser place à des sols perméables et à de la végétation, permettant ainsi de lutter contre le phénomène des îlots de chaleur.
Comme le montrent les chiffres (nombre de voitures par ménage et part des déplacements réalisés par ce moyen en baisse constante à Genève), la population est prête et a d’ores et déjà amorcé ce changement profond. Il est donc du rôle des politiques de soutenir et d’accompagner ces changements, plutôt que de mener des combats dépassés et incompatibles avec la situation d’urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons.
Les Socialistes resteront attentifs-ives au déploiement des diverses mesures contenues dans ce Plan d’actions.