Cher-ères camarades,
La proposition de la droite parlementaire visant à réduire la durée de la formation des enseignant-es de 4 à 3 ans, tout en éliminant une partie des cours cruciaux de la première année tels que la psychologie, la sociologie et le développement de l’enfant, soulève des préoccupations majeures quant à la qualité et à l’équité de notre système éducatif.
Ces cours ne sont pas simplement des composantes académiques, mais des piliers essentiels qui permettent aux futur-es enseignant-es de comprendre la singularité de chaque enfant. La psychologie et la sociologie fournissent des outils indispensables pour appréhender les divers contextes familiaux, culturels et sociaux dans lesquels évoluent nos élèves. De même, l’étude du développement de l’enfant offre un regard approfondi sur les différentes étapes de croissance, permettant ainsi d’adapter l’enseignement aux besoins individuels de chaque élève.
Supprimer ces cours revient à négliger la dimension humaine de l’éducation. L’enseignement n’est pas une profession que l’on exécute machinalement.
La diversité des expériences de vie des élèves exige une compréhension approfondie de leur réalité, et ces cours sont cruciaux pour garantir que chaque enfant soit pris en considération dans sa singularité.
Cette décision réduirait le cursus de 240 crédits ECTS à 180, sans pour autant entraîner une économie financière significative. Qui serait assez fou pour envisager un enseignement au rabais dans une période où la prise en charge des élèves se complexifie ?
Outre les risques pour la qualité de l’enseignement, il est crucial de souligner les implications potentielles sur les conditions salariales à long terme.
En effet, un-e enseignant-e moins formé-e est susceptible d’être considéré-e comme un coût moindre pour les autorités. Si nous acceptons cette proposition, nous ouvririons la porte à une vision à court terme qui pourrait compromettre non seulement la qualité de l’enseignement, mais également les conditions salariales des enseignant-es.
Un professionnel-le moins qualifié-e pourrait voir ses conditions de travail et par extension ses conditions salariales se dégrader. Une réalité qui ne sert ni les intérêts des professionnel-lle-s ni ceux des élèves, dans un métier encore aujourd’hui majoritairement féminin.
En tant que Parti socialiste, nous devons nous joindre à la résistance des syndicats contre cette proposition, afin de préserver un enseignement qui place la diversité et l’équité au cœur de ses préoccupations.
D’autant plus qu’un corps professoral moins bien formé contribuerait à creuser les inégalités car les enseignant-es seraient moins bien outilé-es pour répondre aux situations sociales complexes des élèves en difficulté.
La droite de notre parlement ainsi que Mme Hiltpold, la ministre de l’éducation (PLR), ont réussi l’exploit se mettre à dos les enseignant-es du cycle et de l’école primaire, et tout cela dans la même semaine.
La solidarité de notre parti est impérative dans cette lutte pour préserver la qualité de l’éducation. Rejetons ensemble cette proposition et plaidons pour un système éducatif qui valorise la compréhension profonde de chaque élève dans sa singularité et qui donne aux enseignant-es le bagage nécessaire pour exercer au mieux leurs fonctions.
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