Le principal enjeu en vue de la future législature sera d’obtenir une majorité de gauche au sein du Grand Conseil. Sans cela, tous les projets de loi et toutes les prestations qu’un Conseil d’État à majorité de gauche voudrait faire adopter seraient fortement compromis.
Pour atteindre cet objectif, il est impératif que les forces de gauche aient un programme commun, rassurant les citoyens et les citoyennes sur leur capacité non seulement à l’appliquer mais aussi à prendre en compte leurs revendications. Là où les programmes des différents partis se réfèrent en général à leur identité propre, il faut que ce programme commun reflète les dénominateurs communs.
Cette proposition commune doit reposer sur un accord programmatique large, incluant les forces politiques de gauche et progressistes et répondant aux difficultés que les classes populaire et moyenne rencontrent aujourd’hui pour offrir un avenir désirable à leurs enfants.
Alors que les inégalités n’en finissent pas de croître en raison des politiques socialement régressives qui ont été menées, ces catégories de la population subissent aujourd’hui le coût d’une inflation qui répond à la nécessité des grands groupes industriels et financiers d’augmenter leurs bénéfices en spéculant. Conséquence : une augmentation du coût de la vie (hausse du prix des denrées de première nécessité, des loyers et de l’énergie) sans que les revenus du travail ne suivent. De même, cette dégradation des conditions de vie intervient alors que les rentes des retraité-es non seulement n’ont pas été revalorisées, mais sont même appelées à régresser. A tel point que les personnes âgées issues des classes populaires et percevant de petites retraites connaissent de plus en plus souvent des fins de mois difficiles, mettant parfois en péril leur capacité à assumer le paiement de leur loyer !
Dans ce contexte de dégradation sociale, et face aux futurs enjeux électoraux, la gauche devrait concrétiser son objectif en proposant et s’engageant à adopter dans le cadre de la législature 10 projets phares permettant d’améliorer concrètement les conditions de vie de la population, en particulier celle des classes populaires et moyenne. Ces projets devraient porter sur la santé, la formation, le logement, le social et bien évidemment l’environnement, tout en soulignant la nécessité d’une politique environnementale juste socialement.
Il me reste à rappeler qu’en 1997 la gauche avait obtenu la majorité au Grand Conseil grâce à une dynamique des forces de gauche et progressistes, avec une stratégie de proposition de 10 projets de loi, qui furent tous votés par la suite !