Sensibiliser, informer et protéger face aux enjeux des technologies numériques
Le numérique est devenu incontournable et présente de nombreuses opportunités indéniables, mais aussi des risques dont tous les acteurs de la vie publique doivent tenir compte dans leurs décisions. Les outils et services numériques, lorsqu’ils sont bien conçus, libres et utilisés à bon escient favorisent l’accès et le partage des connaissances à l’échelle mondiale.
Chacun·e, ou presque, possède un smartphone nanti de nombreuses applications. Par défaut, les cookies imposés par les géants du secteur dans le cadre de services prétendument gratuits nourrissent et enrichissent un nouveau capitalisme de surveillance. Le cyberharcèlement a des impacts tristement réels sur les personnes qui en sont victimes. Par ailleurs, de plus en plus de démarches administratives se font en ligne, alors que de nombreuses personnes en situation de précarité ou de chômage ne disposent, ni d’une formation au numérique, ni même du matériel adéquat. Pire encore : dans certaines catégories de la population, c’est parfois la structure même de la pensée qui se voit modelée par l’usage immodéré des réseaux sociaux.
Le recours massif aux technologies numériques a un impact considérable sur l’environnement. La formule du cloud présente un euphémisme pour décrire une infrastructure bel et bien matérielle constituée par des centres de données, des câbles, des terminaux, des antennes, des bornes, etc. Tous ces éléments physiques doivent être fabriqués, mis à niveau, refroidis, transportés, recyclés, etc. Il ne s’agit donc pas d’un nuage invisible, mais bel et bien d’une des plus vastes infrastructures jamais édifiées par l’être humain.
Le Parti socialiste considère que les enjeux numériques sont transversaux, doivent pouvoir trouver un espace beaucoup plus large dans le débat public et ne peuvent plus être confiés, par facilité, aux spécialistes et aux géants du secteur. Les citoyens doivent être mieux sensibilisés aux conséquences de leurs choix dans ce domaine et l’État doit se montrer exemplaire. Les conséquences sur la cohésion sociale et sur notre environnement de l’usage accru des outils numériques doivent être intégrés dans nos processus de prise de décision.
Trois propositions
- Assurer une implantation locale et compatible avec le plan climatique cantonal des sites de données publiques (data center)
- Proposer des cours d’autodéfense numérique pour tous les âges, en particulier pour les cibles fréquentes de cyberharcèlement
- Former les personnes en situation de précarité ou de chômage au numérique et les accompagner dans son usage
Articles en lien avec ce thème
Financer aujourd’hui les mesures indispensables demain
La manne publique doit servir dès aujourd’hui à préfinancer les grands projets des transitions écologique, démographique et numérique dans lesquelles nous sommes engagé-es et qu’il nous faudra réaliser dans un futur proche. C’est fort de cette conviction que le groupe socialiste...
Votation du 18 juin : les mots d’ordre du PS genevois
Réuni-es en assemblée générale, les Socialistes ont donné leurs mots d’ordre pour le copieux menu des votations du 18 juin. Ils et elles feront en particulier campagne sur les deux objets fiscaux cantonaux (IN grandes fortunes et LEFI), essentiels pour instaurer une plus juste redistribution ...
Des moyens supplémentaires pour l’éducation au numérique
Après un second passage en commission, le crédit d’investissement d’environ 9 millions de francs demandé par notre Conseillère d’Etat Anne Emery-Torracinta afin de financer l’équipement numérique des établissements de l’enseignement obligatoire et du secondaire II a enfin...
Pour une véritable politique de lutte contre la cybercriminalité
Le groupe socialiste au Grand Conseil a déposé mardi un projet de loi et une motion pour renforcer la sécurité numérique des personnes physiques et morales à Genève. Une nécessité face à l’explosion du nombre de cyberattaques et au danger que celles-ci font courir aux citoyen-nes et aux ...
En résumé, pourquoi dire non à cette loi sur l’e-ID le 7 mars
Pour y répondre vite : parce que ce projet ne répond pas à un besoin et qu’il pose plus de problèmes – sur le long terme – qu’il n’apporte de solutions. Passeport ou login? Cette e-ID privatisée est-elle un passeport numérique, au sens d’un document d’identité fort et qui...